AGO-RE

DIU d'acupuncture obstétricale

Université de Strasbourg

Année : 2022

Conclusion : 

Ce mémoire met en évidence la complexité des traitements du cancer du sein et leur impact sur la qualité de vie des femmes qui les endurent. En effet, les traitements antihormonaux prescrits lors des cancers du sein sont multiples et adaptés de cas en cas et peuvent induire de nombreux effets secondaires qui péjorent très souvent la vie quotidienne des patientes.

Ces effets secondaires sont liés à une ménopause provoquée par les traitements plus brutalement que si elle était survenue naturellement. Ces symptômes, exposés dans ce travail, ne peuvent pas être soulagés par les traitements hormonaux prescrits habituellement en cas de ménopause. Ainsi, il est primordial de pouvoir proposer des alternatives aux femmes afin d’améliorer leur qualité de vie au quotidien.

L’acupuncture s’avère être un choix non médicamenteux qui aide énormément à atténuer les effets secondaires des traitements.

Bien qu’il n’existe pas suffisamment d’études et de preuves scientifiques pour garantir qu’elle est significativement efficace, le peu d’études qui ont été menées démontrent une réduction des symptômes de ménopause chez les femmes atteintes de cancer du sein qui ont recours à l’acupuncture. Toutefois, aucun protocole fixe de points d’acupuncture pour traiter les

effets secondaires n’a été établi à ce jour. Le traitement, qui permettra d’améliorer au mieux sa vie quotidienne, sera par conséquent déterminé en fonction de ce que la personne ressent et du développement de ses propres symptômes.

De plus, les personnes atteintes de cancer cherchent souvent des alternatives plus naturelles lors de leur prise en charge médicale. Elles souhaitent souvent s’occuper elles-mêmes de leur santé et participer activement à leur traitement.

L’acupuncture permet de leur offrir un moyen d’améliorer leur santé autrement, plus naturellement et de façon complémentaire à leur traitement. L’acupuncture permettra aussi de renforcer les défenses immunitaires du corps afin de prévenir les récidives et de garder un corps le plus sain

possible lors de rémission du cancer.

Dans la même catégorie que l’acupuncture, l’activité physique et plus précisément, le Qi Gong, est une pratique de la MTC conseillée pour se maintenir en santé après un cancer.

RoseUp (Association fondée par des patients et des proches de patients. Elle informe, soutient les personnes touchées par le cancer et leurs proches, et défend leurs droits.) le préconise dans l’un de ses articles, cette pratique étant « beaucoup plus qu’une gymnastique chinoise basée sur les points d’acupuncture, c’est un art de vivre. Lorsque la circulation du Qi est bonne, la santé l’est également. Inversement, lorsqu’il stagne, les

maladies apparaissent ».

L’essence du Qi Gong est de ressentir, de connaître et de maîtriser

l’énergie vitale pour pouvoir la capter et la faire circuler dans le corps, le long des méridiens et ainsi se maintenir en santé par cette activité physique en lien avec l’acupuncture.

Il convient encore, dans le même ordre d’idée, de ne pas perdre de vue que l’alimentation a son rôle à jouer lorsqu’il est question de recourir aux médecines complémentaires en cas de cancer ; autrement dit, la diététique chinoise est à prendre en compte et à suivre afin d’obtenir d’avantage d’efficacité dans le traitement d’acupuncture. Elle considère que la

santé passe avant tout par notre assiette et que savoir se nourrir est essentiel à l’équilibre physique, psychique et spirituel de l’Homme.

L’alimentation est le premier médicament de l’Homme. Son objectif est de proposer une alimentation saine et équilibrée afin de garantir la santé et la longévité, ainsi que d’éviter l’apparition des maladies. Elle tend à maintenir l’équilibre yin/yang du corps, à entretenir et à prolonger la vie ; elle est préventive et à l’avantage de s’adapter à chaque personne, à l’instar de l’acupuncture, essentielle pour se maintenir en santé après le cancer.

Ainsi, il sera plus facile d’observer une compliance au traitement antihormonal de longue durée en cas de cancer du sein le nécessitant et de prévenir les récidives grâce aux diverses médecines complémentaires améliorant la qualité de vie des patientes.

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